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L’Afrobaromètre est à l’écoute des tendances d’opinion et démocratiques
7 MINUTE READ
septembre 23, 2015

Peter Mutharika standing in open car and waving to surrounding crowds (AP Images)

L’Afrobaromètre est un réseau africain de recherches non partisanes qui effectue des sondages d’opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, la conjoncture économique et questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Depuis son lancement en 1999, l’Afrobaromètre a effectué six séries de sondages. Il sélectionne des échantillons nationalement représentatifs et réalise des entrevues en personne dans la langue de ses interlocuteurs.

Les résultats de l’Afrobaromètre sont largement cités dans les médias africains et le réseau est considéré comme l’une de sources de données disponibles les plus riches, les plus objectives et les plus complètes provenant de diverses nations africaines.

Des sociologues de toute l’Afrique collaborent pour produire les recherches de l ’Afrobaromètre. Plusieurs institutions africaines y apportent leur soutien et en assurent la coordination, telles que le Center for Democratic Development du Ghana, l’Institute for Justice and Reconciliation en Afrique du Sud, l’Institute for Development Studies at the University of Nairobi au Kenya et l’Institut de recherche empirique en économie politique du Bénin. L’université de l’État du Michigan et l’université du Cap fournissent un appui technique au réseau.

Le financement provient de toute une gamme de donateurs, dont l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et la Banque mondiale.

Les synthèses de certains résultats récents de sondages d’Afrobarometer figurent ci-après. Pour obtenir un aperçu complet des recherches du réseau, consulter Afrobarometer.org.

Le Nigeria se dirige vers l’élection la plus serrée de son histoire

Un sondage d’Afrobarometer effectué en décembre 2014 a révélé ce que les chercheurs ont appelé un champ politique hautement compétitif. Les résultats, publiés avant que la décision récente du gouvernement de reporter le vote, ont également décelé une incertitude sur les résultats possibles de l’élection et les perspectives pour un processus de vote crédible et pacifique. La plupart des Nigérians sont impatients de voter et pensent que la Commission électorale nationale indépendante y est prête mais beaucoup ont fait part dans les sondages d’Afrobarometer de leur incertitude sur l’intégrité vraisemblable du décompte des voix.

Sur la base de ses résultats, Afrobarometer déclare que la course présidentielle entre le People’s Democratic Party au pouvoir et son principal rival, All Progressives Congress, est extrêmement serrée.

Les hommes et les femmes ont-ils différentes préférences de vote ?’ Si c’est le cas, pourquoi ?’

Un document de recherche d’Afrobarometer publié en 2015 contraste les opinions des hommes et des femmes en matière d’engagement politique. Les quotas de sexe visant à augmenter la représentation des femmes, utilisés dans un certain nombre de pays africains, sont souvent motivés par l’hypothèse que les hommes et les femmes ont différentes préférences en matière de politique. Contrairement à cette hypothèse, les chercheurs d’Afrobarometer ont constaté que les différences de sexe en matière de préférences sont en moyenne assez réduites mais varient de manière significative selon les domaines de politique et les pays.

Au Malawi, les femmes sont à la traine en termes de participation politique ; le soutien en faveur du leadership des femmes diminue.

Les femmes malawiennes sont moins susceptibles d’être impliquées dans des discussions politiques, selon un sondage d’Afrobarometer de 2014 et montrent moins d’intérêt pour les affaires publiques que leurs homologues masculins. Les chercheurs contrastent ces résultats avec l’expérience nationale du leadership des femmes de 2012 à 2014 lorsque la Présidente Joyce Banda dirigeait le pays.

Les femmes au Malawi sont également moins susceptibles que les hommes d’assister à un rassemblement ou une réunion de campagne politique ou de s’engager dans la défense d’un candidat, selon le sondage auprès de quelque 2 400 Malawiens adultes. Les résultats d’Afrobarometer dévoilés en février 2015 ont également montré une forte baisse du soutien public au leadership politique des femmes.

Les Kenyans et les Tanzaniens font l’objet d’un sondage sur la formation d’une Fédération d’Afrique de l’Est

Depuis 2013, certains leaders politiques de cinq pays de la Communauté d’Afrique de l’Est, à savoir le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, ont promu les avantages d’une Fédération d’Afrique de l’Est.

Un sondage d’Afrobarometer constate que beaucoup de ressortissants des deux plus grands États membres ne sont pas convaincus que l’intégration conduira aux avantages promis pour leur pays respectif. Les sondages d’opinion publique des Kenyans et des Tanzaniens effectués en 2011-2012 ont examiné leur attitude envers l’impact potentiel d’une région intégrée. Les chercheurs ont questionné les participants sur la disponibilité d’emplois, de gestion des conflits, de contrôle de la corruption, de renforcement de la démocratie et du contrôle des prix. Sur aucune de ces cinq questions, une majorité de Tanzaniens a dit qu’une fédération aurait un impact positif et sur seulement deux questions, à savoir la disponibilité d’emplois et le contrôle des prix, une majorité de Kenyans s’attendent à une amélioration du fait d’une fédération.

Une conclusion clé du rapport publié en janvier 2015 est qu’une minorité importante de répondants au sondage dans les deux pays pense en fait que la démocratie et le contrôle de la corruption pourraient diminuer dans la formation d’une fédération régionale.
La version complète de ces rapports et de beaucoup d’autres est disponible sur Afrobarometer.org. L’organisation a effectué des sondages d’opinion dans plus de 35 nations africaines au cours de ses 15 années d’existence à la poursuite de sa devise « Laissons la parole aux citoyens ».