Le National Democratic Institute, groupe de réflexion non gouvernemental à but non lucratif basé à Washington, offre les conseils suivants sur l’organisation des débats entre candidats aux élections. (Ce texte a été abrégé et révisé pour y apporter des clarifications.)
La sénatrice Mary Landrieu et le représentant Bill Cassidy, tous deux de Louisiane, se saluent avant le début de leur dernier débat pour le second tour des élections sénatoriales 2014.
La réputation du groupe qui planifie un débat repose sur la capacité du groupe à faire en sorte que le public le voit et continue à le voir comme une organisation équitable et transparente. Toute perception de partialité ou de mauvaise gestion des débats peut miner la capacité du groupe à convaincre des candidats de participer à de futurs débats.
Se concentrer sur l’objectif
L’objectif d’un débat est d’aider les électeurs à faire un choix éclairé parmi les candidats à un mandat électif. Les planificateurs du débat doivent éviter d’être perçus comme promouvant les intérêts des médias ou d’entités commerciales.
Rechercher la simplicité
Un débat exige que l’on gère de nombreuses questions d’organisation, de production, de médias et de politique. Faire simple, tout particulièrement pour un premier débat, permet de limiter le nombre de problèmes. Une approche simplifiée peut contribuer à minimiser les complications de dernière minute qui prennent du temps et détournent de de la mission qui est d’informer les électeurs. Des méthodes plus avancées sur le plan de l’organisation et de la production peuvent être ajoutées aux débats ultérieurs.
Il n’y a pas de mauvais débat
Un débat, même s’il est loin d’être parfait, vaut mieux que pas de débat du tout. Même déficient, le débat informe dans une certaine mesure les électeurs. Le seul fait d’avoir un débat entre les candidats est une première étape vers l’établissement de cette activité comme élément intégral et attendu des élections.
Pas de candidats, pas de débat
Les planificateurs doivent faire preuve de souplesse lors de la négociation des questions à poser pour éviter d’amener les candidats à se retirer du débat proposé. Il est valable, sans sacrifier la neutralité et l’équité, de faire des concessions aux candidats pour empêcher l’effondrement des négociations. Même si certains candidats décident de ne pas participer, un débat peut avoir pour effet d’axer les campagnes sur les questions de politique publique, réduisant ainsi les tensions politiques.
À mesure qu’augmentent les attentes du public concernant les débats et que se renforce le soutien des médias en faveur de ceux-ci, on voit aussi s’accroître la certitude que ces activités auront effectivement lieu. Les candidats se sentent alors davantage contraints d’y participer.
L’organisation d’un débat peut s’avérer ardue. Parmi les nombreux détails logistiques, en voici certains à ne pas oublier :
- Sélectionner un format de débat approprié.
- Établir un calendrier, un budget et un plan de dotation en personnel pour le débat.
- Sélectionner un partenaire de production.
- Élaborer une stratégie médias pour la promotion du débat.
- Présenter un plan pour le débat aux candidats et autres acteurs clés.
- Choisir un lieu pour le débat.
- Assurer la sécurité du public, en coordination avec la police et autres agents de sécurité.
- Fixer les directives concernant les billets d’admission et l’auditoire pour le débat.
- Décider qui et combien de personnes seront invitées.
- Recruter et gérer les bénévoles engagés pour le débat.
- Respecter les règlementations locales et électorales en consultant un conseiller juridique.
- Tenir le débat et en assurer la radiodiffusion/télédiffusion.
- Évaluer le débat pour y apporter des améliorations à l’avenir.
Pour de plus amples informations sur les débats, se reporter au document intitulé « Organizing and Producing Candidate Debates [PDF en Anglais]» disponible sur le site Web du National Democratic Institute.