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Quel mal y a-t-il à cela? Vidéo 3: Quel mal y a-t-il à accorder un avantage déloyal?
Dans une vidéo, le haut dirigeant d’une grande entreprise prévoit de donner de l’argent à une responsable gouvernementale de façon à créer une situation de monopole pour ses produits en trouvant une excuse pour interdire les produits de la concurrence à la vente. Hormis le fait de viser de façon déloyale les concurrents commerciaux de ce haut dirigeant, l’implication des pouvoirs publics dans une affaire de fraude commerciale finit toujours par affecter toutes les personnes concernées, y compris les consommateurs, explique Jessica Tillipman, Vice doyenne du département des stages et professeure de droit à la faculté de droit de l’université George Washington, à Washington.
Les citoyens partent du principe fondamental que leurs impôts et les autres ressources publiques seront employés pour leur procurer les meilleurs produits et services possibles. Ce système s’effondre totalement lorsque le gouvernement choisit un entrepreneur ou un prestataire de services qui n’est pas le plus qualifié.
« Ceci entraînera une augmentation des coûts pour les consommateurs et vraisemblablement pour les pouvoirs publics », explique Jessica Tillipman. « La corruption débouche souvent sur une plus forte augmentation des prix des biens et services que ce ne serait nécessaire s’il n’y avait pas de corruption parce que, habituellement, l’entreprise intègre les sommes payées pour corrompre à ses prix de vente. » Dans le même temps, le client reçoit généralement des services de moindre qualité ou des produits défectueux.
Hormis perdre la confiance des citoyens et payer davantage, le gouvernement « exclut potentiellement des concurrents susceptibles de proposer des produits et services plus novateurs ».
L’entreprise risque également d’y perdre si sa connivence avec le gouvernement éclate au grand jour.
« Les entreprises qui pratiquent la corruption s’exposent à des poursuites et risquent d’être placées sur une liste noire ou interdites d’activité », explique-t-elle. « Ceci pousse une entreprise à la faillite, et même seule l’atteinte à sa réputation pourrait lui nuire de façon significative, jusqu’à la contraindre à fermer. Ce type de situation pourrait entraîner la destruction d’emplois pour des centaines ou des milliers de personnes. »
Les mécanismes de transparence du gouvernement, tels que les bureaux chargés de contrôler et de publier les contrats, les marchés et les dépenses, sont essentiels dans la prévention de ce type de corruption. Ils doivent toutefois être indépendants et disposer de personnels et de ressources suffisants pour travailler efficacement, ajoute-t-elle.
« Nous dépendons vraiment de la transparence, car elle peut révéler au moins au public les modalités selon lesquelles le gouvernement prend des décisions et dépense les fonds publics, de façon à pouvoir constater s’il se passe quelque chose d’anormal ou non. » La liberté des médias et les dispositifs de protection des lanceurs d’alerte sont également « des instruments puissants pour faire la lumière sur la corruption ».
Au bout du compte, dit Jessica Tillipman, chacun souhaite pouvoir compter sur des produits et des services sûrs et fonctionnels, et bénéficier du meilleur rendement possible des impôts collectés par les pouvoirs publics.
Demandez-vous : est-il profitable pour la communauté tout entière de n’accorder des avantages qu’à un petit nombre de personnes?
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