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Quel mal y a-t-il à ce que des responsables de la sécurité prennent des pots-de-vin?
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septembre 10, 2019

Un agent chargé de la sécurité dans les aéroports prévoit d’accepter de l’argent pour permettre de passer des marchandises de contrebande dans une valise. Demandez-vous : les responsables de la sécurité qui acceptent des pots-de-vin et font de la contrebande menacent-ils votre sécurité?

Transcription en français, anglais et portugais [PDF 276KB]

Quel mal y a-t-il à cela? Vidéo 4: Quel mal y a-t-il à ce que des responsables de la sécurité prennent des pots-de-vin?

Dans cette vidéo, un agent chargé de la sécurité dans les aéroports prévoit d’accepter de l’argent pour permettre à l’ami de son cousin, Paul, de passer des marchandises de contrebande dans une valise. L’agent pense que la valise est remplie de téléphones portables et de jeux vidéo. En réalité, la valise pourrait contenir n’importe quoi.

« Les gens qui pratiquent la corruption n’ont absolument aucun principe », explique Louise Shelley, fondatrice et directrice du Terrorism, Transnational Crime and Corruption Center (TraCCC) de la faculté de politique publique de l’université George Mason en Virginie.

« Toutes sortes de choses passent en contrebande dans les aéroports », comme des armes, des médicaments de contrefaçon qui nuisent à la santé publique, des pesticides qui détruisent les terres agricoles et des matières liées à la faune telles que l’ivoire, dont le commerce sape les ressources naturelles d’un pays et son potentiel touristique.

« En fait, ce commerce est souvent alimenté par des organisations criminelles très organisées qui gagnent beaucoup d’argent et corrompent des fonctionnaires. Même s’il ne s’agit que de téléphones portables, ce sont souvent des articles de contrebande qui sont des contrefaçons. Et parfois ces téléphones portables contiennent même des composants électroniques dangereux, fabriqués avec des matières de mauvaise qualité au mépris de toute réglementation », explique Louise Shelley.

Elle ajoute que, tandis que les agents de sécurité considèrent la contrebande comme un acte sans conséquence et acceptent de l’argent pour le dérangement, il est probable que les criminels qui tirent les ficelles de ces activités gagnent 100 ou 1000 fois plus que ce qu’ils ont payé à l’agent pour qu’il laisse passer la marchandise. Le problème réside aussi dans le fait qu’un agent de sécurité à la morale corrompue est susceptible de laisser passer n’importe quelle marchandise à un moment donné. Pour les pays, à des degrés divers, le risque pour la sécurité est particulièrement grave.

« Dans certains pays, cette contrebande a pour effet de prolonger des conflits pendant très longtemps », dit-elle. Des factions armées, des terroristes et des organisations criminelles sont « approvisionnées par le trafic de drogues et les mouvements illicites d’argent. Les gens pourraient remplir leurs valises d’argent et s’en servir pour acheter des armes et d’autres marchandises qui contribuent à amplifier les conflits. » Dans d’autres endroits, la contrebande sape la crédibilité du gouvernement, surtout lorsque sont impliqués de hauts responsables.

Louise Shelley explique qu’il est très important de comprendre que la contrebande n’implique pas seulement de petits biens de consommation utiles pour tout le monde qui sont vendus à des prix avantageux. Ce sont des situations qui nuisent véritablement à la durabilité de la vie et à la pérennité de la planète. »

Demandez-vous : les responsables de la sécurité qui acceptent des pots-de-vin et font de la contrebande menacent-ils votre sécurité ?

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